vendredi, octobre 18, 2024

La Caf a finalement délivré, les noms des candidats, à l’édition 2027 de sa compétition phare (Can). Un bref aperçu sur les différentes candidatures, impose au-delà de tout, une réflexion profonde. Qu’en est-il clairement ?

De prime à bord, l’on dira des candidatures, qu’elles sont celles de l’Égypte et de l’Algérie séparément (Afrique du Nord), le Botswana (Afrique australe), la candidature commune Kenya/Ouganda/Tanzanie (Afrique de l’est), bénéficient comme de droit, la conquête du fameux sésame. Il s’agit de la prestigieuse organisation du tournoi final (Can 2027).

Zone Unaf (Afrique du Nord)

-L’Égypte, est une vieille habituée de ce tournoi. Elle a organisé cette compétition à cinq (5) reprises [1959/1974/1986/2006/2019]. Sa candidature à ce niveau, ne souffre d’aucune entorse, au plus fort des succès enregistrés autrefois, en matière d’infrastructures de qualité ;

-L’Algérie, a abrité une (1) seule fois, cette compétition majeure de la Caf. C’est précisément en 1990, qu’elle s’était livré à cet exercice. Ces temps derniers, elle s’illustre considérablement, à organiser des tournois de sélections nationales africaines (Chan, Can U17). À ce niveau, rien de si grave ne lui est reproché. Hormis, cette brouille diplomatique avec son voisin marocain. Elle avait entaché le bon déroulement, et le succès total du CHAN 2022, joué sur ses terres.

La curiosité de cette nouvelle candidature, après celle déposée en vue de l’organisation de la Can 2025. Vient considérablement, interroger ses intentions et prétentions, à affronter de nouveau le pari d’une organisation de Can.

Aussi, la rumeur sur son choix à remplacer la Côte d’Ivoire, dans l’organisation de la Can 2023, n’est pas à négliger. D’autant, que les responsables de la Caf ont félicité, le bon déroulement du CHAN 2022, organisé justement chez elle (Algérie).

Cette compétition de Can, est attribuée ces temps derniers, à un pays qui auparavant venait, d’abriter le Chan. C’est un test grandeur nature à l’effet, pour confirmer ou infirmer ses capacités, à tenir le pari en la matière. En sera-t-il finalement le cas avec l’Algérie ?

Zone Cosafa (Afrique australe)

-Le Botswana, est candidat à l’organisation de cette Can 2027. Il n’a jamais par le passé, marqué l’histoire de la compétition dans ce sens. Cette grande première sera-elle la bonne, quand on sait, que le format actuel présente des exigences colossales ?

Zone Cecafa (Afrique de l’est)

-Kenya/Ouganda/Tanzanie forment ce trio, qui va à la conquête de cette édition Can 2027. C’est aussi là, un cas nouveau. Puisqu’il n’en a jamais été ainsi dans l’histoire des Can, que trois pays d’une même zone géographique se mettent ensemble, pour une telle opération à grand enjeu.

Les parts des Zones géographiques (Caf), dans l’organisation des différentes Can indiquent, ce qui suit :

Zone Unaf (Afrique du Nord)

-Égypte a organisé cinq (5) Can,

-Tunisie compte trois (3) Can organisées,

-Algérie a organisé une (1) fois la Can,

-Libye a abrité ce tournoi final à une (1) fois,

-Maroc marque une (1) compétition de Can organisée sur ses terres.

Zone Ufoa (Afrique de l’ouest)

-Ghana compte trois (3) organisations de Can tout seul,

-Nigéria a organisé seul une (1) Can,

-Ghana/Nigéria ont conjointement organisé une (1) Can,

-Côte d’Ivoire a abrité une (1) fois la Can,

-Sénégal compte une (1) organisation de Can,

-Burkina Faso a connu une (1) seule organisation,

-Mali a déjà organisé une (1) seule Can.

Zone Unifac (Afrique du centre)

-Cameroun compte deux (2) organisations de Can,

-Gabon a organisé tout seul une (1) Can,

-Guinée Équatoriale compte une (1) organisation toute seule,

-Gabon/Guinée Équatoriale ont organisé conjointement une (1) Can,

-Angola a organisé une (1) fois la Can.

Zone Cecafa (Afrique de l’est)

-Éthiopie compte à ce jour trois (3) organisations de Can,

-Soudan a à ce niveau enregistré deux (2) organisations de Can.

Zone Cosafa (Afrique australe)

-Afrique du Sud a abrité ce tournoi à deux (2) reprises.

Les statistiques qui se dégagent à l’effet, sur le nombre d’organisations et les ratios indiquent ce qui suit :

-Zone Unaf (Afrique du Nord), [11/33] tournois finaux déjà organisés, soit 33,33% sur l’ensemble des Can,

-Zone Ufoa (Afrique de l’ouest), [9/33] Can organisées, soit un ratio de 27,27% sur l’ensemble,

-Zone Unifac (Afrique du Centre), [6/34] compétitions organisées, soit une part de 18,18% sur l’ensemble,

-Zone Cecafa (Afrique de l’est), [5/33] Can organisées sur l’ensemble, avec un ratio de 15,15%,

-Zone Cosafa (Afrique australe), [2/34] Can organisées, avec un ratio de 6,06% sur l’ensemble des tournois.

Sur cette base, il est établi, qu’un déséquilibre profond existe réellement, entre les différentes zones géographiques du continent africain (découpage Caf).

Pour ce qui relève des enjeux, l’on dira, qu’il est nécessaire théoriquement, de procéder à une rotation équilibrée et rationnelle, dans l’attribution des organisations. Le développement que prône la Caf, passe forcément par ces aspects essentiels.

L’intérêt que porte la candidature de l’Égypte, suppose, qu’elle veut consolider sa candidature, en vue du mondial 2030. Une sorte de positionnement stratégique, d’affirmer sa crédibilité, auprès des acteurs au centre des décisions. Afin que le moment venu, ils tiennent compte de cette confiance placée en elle, une fois de plus. Aussi vrai, que le choix de la candidature à retenir, en vue de l’organisation du mondial 2030, interviendra en 2024

L’Algérie s’ouvre largement, à un exercice de probabilité. Elle tient, à réunir toutes ses chances, en multipliant coûte que vaille, lesdites chances de succès.

Les nécessités quant à elles, relèvent des absolus. La Zone Cecafa (Est) est sevrée de compétitions majeures de la Caf, depuis 1976. Ceci, lorsque le dernier pays de cette partie du continent africain (Soudan), avait organisé ce tournoi.

Cela relèverait d’une espèce de résurrection, qu’attribuer considérablement cette compétition, au trio [Kenya/Ouganda/Tanzanie]. C’est pas osé, de prendre une telle option.

Au contraire, cette démarche ne fera, que renforcer les liens d’unité recherchée, autour de ce grand rendez-vous panafricain. Il importe, de sérieusement envisager la question dans ce sens. Le développement global passe aussi, par ce type de couloir raisonnable.

Les limites à ressortir de façon générale. La candidature du Botswana pousse, à méditer sur le sort de sa capacité réelle, à remplir le cahier des charges.

Est-ce possible pour ce pays, dans un contexte économique aussi difficile, de remplir honorablement son contrat, en terme d’infrastructures en temps réel ?

Sans doute, seuls les responsables à ce niveau détiennent, une carte exceptionnelle. Ceci, pour démentir puis lever tous les doutes, et la méfiance y relatifs.

L’Égypte dans cette foulée ne peut, cumuler toute seule autant d’organisations. Sans pour autant, tenir compte du désir des autres pays, à abriter eux-aussi, cette compétition importante en matière de visibilité.

Sa dernière organisation remonte à l’année 2019, quoique désignée en urgence, pour pallier un manquement (Cameroun). C’est vivement préoccupant, de reprendre permanemment les mêmes. Pour, le traditionnel rituel d’attribution des Can devenu fade, à cause de cette routine fatigante.

Au bout du compte, la Caf aura, d’ici le mois de septembre au plus tard (selon ses indications), à opérer le bon choix. Celui, qui fera moins de mal, à la stabilité du football africain.

Sinon, les nombreux relents d’amertume viendront davantage, déteindre son image, légèrement écornée par ces histoires tristes et obscures. Que nul esprit sensé, ne peut admettre. L’occasion d’un rachat s’offre ainsi, à tuer l’idée de corruption, de marchandage et d’influences particulières plomberaient considérablement sa dignité…

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