jeudi, octobre 17, 2024

Le bloc note indique du football malien, qu’une élection fédérale se tient ce 29 août 2023. C’est dans un climat de vives tensions, et d’oppositions nombreuses venues des acteurs et des autorités du pays. En dépit de réticences, aussi d’interpellations en direction de la Fifa, rien n’y est fait, pour que tout se passe convenablement. Qu’inspire cette question troublante, au regard du contexte actuel ?

Les articulations de cette réflexion reposent essentiellement, sur quatre (4) aspects indispensables à l’analyse des faits.

. Réactions

En remontant le cours de l’histoire, on se souvient des autorités républicaines du Mali, qu’elles avaient écrit à la Fifa, le 15 août 2023. L’objet de ladite lettre visait, l’organisation d’une élection juste et équitable pout tous. Et, la nécessité d’éviter des troubles en perspective.

Cette attitude de responsables maliens est justifiée, à plus d’un titre. Car, la fragilité du climat actuellement perceptible dans ce pays, n’est pas d’allure, à favoriser tout débordement. D’autant, que la paix et l’harmonie sont en ces temps difficiles, des vertus cardinales à rechercher forcément. Il n’y a pas lieu, d’ouvrir ainsi toute brèche au désordre, d’où qu’il vienne, sait-on jamais.

Les acteurs quant à eux, s’étaient constitués en un bloc solide. Les motivations de telles contestations consistaient, à travers des dénonciations particulières, d’exposer les dérives managériales de l’exécutif sortant.

Ces plaintes en nombre, sont connues et sues par les juridictions compétentes en la matière, sans oublier les instances faîtières du football mondial (Caf & Fifa).

Toutes les démarches entreprises auprès du duo Fifa/Caf, ont accouché d’une souris. C’est le fait des acteurs contestataires, assoiffés d’un bel équilibre dans ce football local. Le processus électoral a dans la foulée, enregistré des disqualifications de divers candidatures. Seul le candidat sortant Mamoutou Touré, « Bavieux », a rempli les conditions édictées par la loi fédérale (code électoral), selon les instances conçues en la matière.

Le rejet des autres candidatures provoquait dès-lors, ce qui n’honore pas clairement la bonne conscience. Les soupçons nés de cette situation, imposaient un arbitrage sincère et profond. Nul ne peut sur ce coup, rester insensible au déroulement d’événements aussi importants, pour la survie et la stabilité du football local.

Les indications de la Fifa ont été jugées conséquemment, comme cette mauvaise clé peu recommandable, selon la logique formelle des choses.

. Désapprobation

La courtoisie intellectuelle convoque en pareille circonstance, la recherche d’un équilibre juste et responsable. Or, ce n’est pas dans cette direction, que va la correspondance de la Fifa aux autorités maliennes. La Fifa valide certainement à dessein, un projet destructeur et sans intérêt pour le football malien.

Des extraits dudit courrier de la Fifa, en réponse à la lettre des responsables maliens, plongent dans un étonnement absolu :

« Nous considérons que cette affaire présente un caractère exclusivement interne, et ne relève pas de la compétence des organes de la Fifa… » (Fifa)

Ceci est une pure plaisanterie. Cette forme d’ironie choque profondément, à questionner l’état d’esprit des auteurs de cette correspondance !

Des acteurs, qui ne parviennent pas, à s’accorder sur l’essentiel, sont ainsi rejetés sans façon, vers ceux ayant le monopole de décisions ! C’est invraisemblable d’y croire à fond, que la Fifa fait le dos rond. Elle ne s’empêche pas dans cette démarche odieuse, à soutenir les abus, au lieu d’y apporter clairement ces bonnes solutions attendues.

Aussi alarmants que ces autres propos, l’on se perd dans les pensées :

« Il appartient alors aux plaignants d’épuiser les voies de recours autorisées par les statuts et règlements de la Fémafoot… » (Fifa)

L’interrogation fondamentale, est-ce le fond du problème ? Cette astuce ne passe pas dans les esprits avisés. Le mal se trouve ailleurs, que là où indique la Fifa. Il n’est pas assez intelligent, de déplacer le coeur du problème ainsi.

Les accusations qui fusent, sur la gestion des fonds fédéraux (Fémafoot), interpellent au plus haut point. Où est passée la commission d’éthique de la Fifa, en rapport avec les abus enregistrés ? Le principal souci dans ce sens, ne s’éloigne guère, selon la logique formulée par la Fifa. Ce qui marque un danger assez lourd !

D’un autre point soulevé, qui par ailleurs, pose problème sur l’état actuel du football malien :

« Les organes des associations membres de la Fifa ne peuvent être désignés que par voie d’élection interne…l’obligation de diriger leurs affaires en toute indépendance et veiller à ce qu’aucun tiers ne s’immisce… » (Fifa).

C’est moins ces arguments, qui intéressent, que la nécessité de désigner des responsables accusés de méfaits. L’unique candidat en lice reste en ce moment détenu. Il est soupçonné des faits de corruption par les responsables étatiques maliens. Une telle situation ne pousse à autre chose, qu’une mise à l’écart pure et simple de sa candidature, en attendant l’issue de cette affaire d’État.

Cette longue et fastidieuse énumération de la Fifa, est du déjà entendu. Ce disque date de très longtemps. Par conséquent, exige un remodelage absolu. Sinon, la situation de déséquilibre dans le football mondial, reviendra sans cesse et malencontreusement !

. Insatisfactions

Des analyses comparatives avec certains faits, indiquent de la Fifa, qu’elle n’opte pas pour la justice et l’équilibre, en ce qui concerne le football africain.

Le retrait, de l’organisation du mondial U20/2023 de l’Indonésie à l’Argentine pour ces attitudes antisémites, était fondamentalement fondé.

En France, la pression politique avait déclenché, le processus de destitution du président fédéral Noël Le Graët. Ce qui a été acté ce 28 février 2023, sans que la Fifa ne bronche. Elle s’est soumise à ce jeu, d’intérêt national pour ce pays. Quoique le personnage déchu par son comité exécutif, lui-aussi sous pression, a bénéficié d’un poste de travail mis sur pied par la Fifa (bureau de représentation de la Fifa à Paris). N’est-ce pas là une forme de contrefaçon, qui s’oppose à l’éthique et à la morale ?

La suspension récente (d’une durée de 90 jours par la Fifa), du président de la Fédération Espagnole de Football (Luis Rubiales), étonne par sa rapidité. Le politique à travers la justice et le ministère des sports espagnols, s’y sont mêlés pourtant ! En serait-t-il pareille, si un responsable du football africain, se retrouve dans une telle posture ?

. Incertitudes

La Fifa prône le rassemblement, et non l’exclusion dans le football. Une élection aux enjeux importants, se déroule dans de conditions absurdes et anormales. Voilà le portait robot, d’une gestion de l’activité à l’échelle mondiale. Celle, qui n’inspire pas les âmes équilibrées.

On a coutume, d’observer d’une maison divisée, qu’elle est vouée à la ruine. C’est certainement vers cette voie mauvaise, que s’achemine inévitablement, ce football malien déjà en détresse. Tous les signaux sont au rouge à cet effet, au regard de la diversité de vues.

La cohésion recherchée, la solidarité attendue se feront rares dans de telles circonstances. Cette imprévoyance de la Fifa déçoit énormément. Est-ce le fait des arrangements, des complicités maffieuses et autres malfaçons, plombent la survie du football malien ?

Une certitude s’impose à la conscience, le duo Fifa/Caf ne s’est pas attelé soigneusement, à résoudre effectivement et réellement cette crise, que traverse le football malien en définitive.

Tout compte fait, à l’issue de la désignation forcée, d’un exécutif à la Fémafoot dans ces conditions troubles. Il est vrai, que l’on s’écarte davantage, des solutions efficaces et durables. Aucune bonne intelligence à l’échelle humaine, ne voit cette démarche trompeuse d’un bon oeil.

D’ailleurs, tout ce qui débute mal, s’achève très souvent dans la douleur profonde. Ces réactions inattendues de la Fifa, relèvent d’une grosse aberration intellectuelle. Le fameux principe « deux poids deux mesures », trouve ainsi, son champ d’expression à ce niveau.

En bâillonnant les options régulièrement admises par le bon sens, ces instances faîtières ignorent, qu’elles s’attirent vivement, un type d’antipathie au sein des opinions. Le retour à de bonnes convenances offre sans doute, l’occasion d’un rachat salutaire. Il n’est jamais trop tard, pour bien faire les choses…

0 Comments

Leave a Comment