mercredi, octobre 16, 2024

La sempiternelle question de libération des joueurs africains, en vue de regagner les sélections nationales, refait surface. Deux pièces maîtresses de l’équipe du Sénégal, ne prendront pas part au mondial U20. Comment comprendre cette situation révoltante ?

Les veilles de compétitions internationales, au niveau des équipes nationales africaines, présentent considérablement le même visage. À côté de ces problèmes, liés à la gestion des primes et autres. L’on éprouve assez de peine, à vivre ces attitudes dépourvues de sens, qui manifestement sont l’oeuvre de clubs employeurs des joueurs.


Le Sénégal s’est qualifié remarquablement, pour une participation à la prochaine Coupe du Monde U20, prévue en Argentine (20 mai-11 juin 2023).
Seulement, ce qui fait bondir de colère depuis peu de temps, est cette attitude irrespectueuse des dirigeants du club français FC Metz, relayée par cette annonce :


« La FSF porte à la connaissance du public que le FC Metz a refusé fermement et définitivement de libérer les joueurs, malgré la demande insistante du président de la fédération. Celle-ci prend acte. » ( Communiqué de la Fédération Sénégalaise de Football/ce 08 mai 2023).


En réalité, il s’agit de ces deux néo-sociétaires du FC Metz ( Ligue 2 française), Lamine Camara (désigné meilleur joueur de la Can U20 au Maroc /2023), et Papa Amadou Diallo sont actuellement sous-contrat avec ce club.

Il est, tout à fait indiqué sur ces cas précis :

« La Fifa n’oblige pas les clubs à libérer les joueurs au profit des sélections nationales jeunes lors des Coupes du Monde U20 et U17. »

Cette vive opposition d’intérêts est révoltante. L’amour de la patrie reste considérablement, au-dessus de toute chose. Il n’est pas acceptable, qu’un footballeur soit privé injustement, d’une participation à la phase finale de Coupe du Monde, fusse-elle celle des jeunes. L’intérêt d’un club de football ne doit logiquement, supplanter les enjeux prioritaires d’un État. Ceci ne peut considérablement, être admis, dans aucun ordre formel des choses.

Un peu plus loin de cet événement d’actualité, l’on a à l’esprit, la sortie médiatique du Président du FC Naples, Aurelio De Laurentiis. Il s’était prononcé ouvertement en début d’année 2022, sur cette même question de libération des joueurs. Ses propos acides ont une fois de plus, laissé pantois :

« Ne me parlez plus de joueurs africains. Je ne les prendrai plus tant que la Can sera organisée en milieu de saison. »

Zambo Anguissa (à gauche)-Victor Osihmen (à droite)

Aussi surprenante, que cette réticence du club marocain/RS Berkane n’a pas voulu à l’effet, libérer le jeune footballeur sénégalais Mamadou Lamine Camara, pour sa participation à cette compétition du mondial U20. Finalement, les dirigeants de ce club sont revenus à des meilleurs sentiments.

La reconstitution actuelle des faits accablants, vise uniquement, à mettre au cœur des enjeux présents, le rôle primordial de l’instance faîtière du football africain.

L’on est en droit, de questionner la présence des responsables confédéraux, lors des rencontres décisives tels ; les Congrès et autres Assemblées Générales de la Fifa. Vraisemblablement, ces derniers ne songent guère, s’opposer, à ce qui se fait d’ennuyeux jusqu’ici.

Aucune proposition pertinente et d’envergure n’est faite, en rapport avec les intérêts du football africain, semble-t-on, y croire fermement, au regard de la situation vivante. On se demande bien, ce qui davantage motive leur présence à ce niveau ? Est-ce essentiellement, de jouer les éternels figurants. Ceux, qui ne rechignent jamais, quant bien même, on leur enfonce le doigt dans l’oeil, justifierait cette infantilisation grossière à leur endroit ?

La complicité maladive des responsables de la Caf, dessert considérablement, les intérêts de jeunes footballeurs africains, répandus à travers le monde. Ailleurs, ces talents en pleine croissance sont considérablement retenus sur place. C’est tout le contraire en Afrique. Où, à la moindre occasion, ces jeunes partent précocement, arrachés à la terre natale, pour servir les intérêts des autres.

Cette situation interpelle à plus d’un titre. Et par-là, décrit avec une grande détresse, l’absence d’une organisation fonctionnelle et structurelle. Lesquelles, font cruellement défaut au Continent. Voilà, qui justifie les mobiles profonds, de ces départs involontairement souhaités, s’achèvent pour certains, dans la plus grande douleur.

L’élaboration d’un calendrier de compétitions crédible, et stable pour ce qui est des Can, reste incontestablement, un caillou dans la chaussure des dirigeants du football continental. Ce défi à relever au fil des années, ne trouve jusqu’à présent, de solutions fiables et définitives. Ailleurs qu’ici, pareille situation n’est pas, à envisager sous aucun prétexte.

Tous ces mépris, auxquels s’expose le football continental, ne plaisent pas, pour taire l’expression actuelle. Cela ne s’admet, au plus fort de l’attachement, que l’on a pour cette activité. Le Continent africain dispose de ressources humaines de qualité, capables de vaincre ces infirmités déplaisantes. Il n’y a pas lieu, de dire au sujet de la gestion du football africain, qu’elle est devenue un mystère insurmontable. Ce sont ces faiblesses humaines, liées à un type d’attachement, qui font à présent le déshonneur de l’ensemble.

Cette réflexion s’inscrit foncièrement, dans le cadre de ces nombreux plaidoyers, en faveur d’un changement profond des mentalités. Ce réquisitoire repose grandement, sur la nécessité d’activer les leviers d’un renouveau. Celui du football africain, véritablement en perte de vitesse sur certains aspects.

Les situations répétitives, comme c’est le cas actuellement, ne doivent sensiblement, laisser les responsables indifférents. Il importe à l’effet, de trouver une parade exceptionnelle. Les solutions sont pourtant là, à portée de main. Seulement, faudrait-il, considérablement s’y prendre, justement pour la bonne cause, aux fins d’atteindre le but visé…

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