jeudi, octobre 17, 2024

La fin de saison sportive, est quasiment prononcée sur l’ensemble du continent africain. Quoique, certaines compétitions se déroulent encore à l’échelle nationale au sein de certaines fédérations. Il n’est pas exagéré comme de droit, que l’on dresse un bilan assez global des activités simplement. Quelles sont les leçons à retenir considérablement ?

. Les bons points

Ils relèvent essentiellement, du déroulement quasi-normal de compétitions, sur une très grande partie du continent africain.

-Les Coupes interclubs de la Caf

Elles n’ont pas déçu dans l’ensemble. Les vainqueurs ont été désignés sur la base de performances, réalisées sur le théâtre des opérations. L’on ne peut à cet effet, évoquer de grosses défaillances dans l’organisation des rencontres, en dépit de légères dérives des publics chauvins, isolés par rapport à l’ensemble.

La suprématie des clubs de la Zone Unaf (celle qui couvre l’Afrique du nord), confirme à n’en point douter, l’hégémonie de cette partie du continent sur le reste.

USM Alger (Algérie) et Al Ahly du Caire (Égypte), sont les vainqueurs de la Coupe Caf pour le premier, puis de la Ligue des Champions Africaine en ce qui concerne le second club cité. La Super Coupe Caf opposera logiquement, et sans faute ces deux clubs. L’on saura au bout, lequel des deux a dicté sa suprématie sur le continent, lors de la saison sportive 2022-23.

-Les compétitions locales

Les vainqueurs de la Coupe nationale, et du championnat local sont connus dans certaines fédérations nationales. Ceci relève impérativement, d’un pari à tenir, au plus fort des exigences confédérales. Celles-ci s’appuient sur l’urgence, et la nécessité de désigner les futurs représentants de chaque pays, aux compétitions interclubs qu’organise la Caf.

Les délais prescrits par la Caf à ce sujet, poussent les organisateurs de compétitions, à se soumettre forcément aux obligations normées absolument. Les retardataires assez minoritaires selon les constats effectués, s’efforcent ainsi, à diligenter au plus tôt, les noms de clubs qualifiés aux différentes compétitions Caf.

Petit à petit et de manière convenante, les fédérations nationales s’arriment au fil des temps, au calendrier international conçu pour la cause. Lequel est strictement imposé, puis suivi par la Caf sans bavure.

-Les staff-techniques

Ceux-ci, ont fait très bonne impression au cours de compétitions internationales, et nationales. Des échos parvenus, ressortent un niveau de compétitivité de belle facture. Ce qui suppose de techniciens africains, présents sur les différents bancs de touche, qu’ils s’améliorent réellement dans la direction souhaitée.

Ce challenge est sans doute, le fait des programmes renouvelés dans la formation, et le recyclage permanents de techniciens. Ces initiatives révolutionnaires à l’échelle continentale doivent, ainsi s’accentuer dans la durée. Ceci, avec un accent à mettre sur la lisibilité certaine, bien assise sur les principes cardinaux établis par la Caf et la Fifa.

-Les joueurs

Ils ont donné la pleine mesure de leurs potentialités. Le spectacle livré lors des rencontres nationales, et celles internationales ont donné du coup, une envie d’espérer à la longue.

Les champions nationaux sont connus dans la plupart des cas. Cela s’est fait à l’ultime moment. Ceci dénote du caractère âprement disputées de rencontres. Le suspens a alimenté le goût des enjeux, et dévoilé une qualité de matchs très acceptables, au grand bonheur des passionnés de football.

Le spectacle offert lors des tournois internationaux, par cette catégorie d’acteurs (joueurs) n’est guère méprisable. Coupes interclubs de la Caf, Can U17 et U20, mondial U20 (Argentine 2023), éliminatoires Can seniors 2023 (Côte d’Ivoire/janvier-février 2024)… sont une preuve par quatre, de l’état croissant du football africain en ce moment.

-L’arbitrage

Il y a eu moins de plaintes, liées au comportement des officiels de rencontres dans l’ensemble. Les situations d’injustices dans l’appréciation, et la stricte application des lois du jeu sont minces. L’arbitrage africain évolue aussi, au rythme qu’impose les exigences de l’activité, selon les observations perçues.

-La medécine sportive

Elle fait considérablement son bonhomme de chemin avec le temps. Malgré la conjoncture économique peu favorable, sa présence aux côtés des acteurs est un point positif, à relever dans l’absolu.

L’accent mis sur cet aspect ne saurait, déplaire à aucune âme sensible aux choses bien faites. D’autant, que la surutilisation de joueurs et certains autres aspects matériels ne concourent pas, au plein épanouissement des acteurs. D’où, l’urgence et la nécessité de situer au coeur des préoccupations, ce volet hautement important en football.

. Les insuffisances

-La carence infrastructurelle

Le rapport dressé par la Caf, sur les stades homologués à recevoir les matchs internationaux, a fait couler beaucoup d’encre et de salive.

Cette situation est déplorable, compte tenu des besoins toujours pressants, liés à cette activité qu’est le football moderne. C’est une question de sacrifice à consentir absolument. Car, le rôle moteur du football se présente de plus en plus et davantage, comme une réalité implacable.

Ce sont ces défis à relever, qui portent essentiellement à l’honneur de tout un peuple. Il est primordial, que les pouvoirs étatiques s’emploient considérablement, dans la résolution de cette question épineuse et troublante. C’est une épine à extraire du pied des acteurs.

-Les dirigeants de clubs

Ils ne font pas toujours preuve d’exemplarité. Les questions de salaires refont surface chaque jour, en mondovision malheureusement.

Les arrêts de compétitions à contre-temps, marquent négativement les esprits d’ici et d’ailleurs. Il importe à cet effet, que l’on se libère d’un type particulier de conduite. Celle, dudit déshonneur désapprouvé par le bon sens.

-Les mauvais exemples

Ils remontent en début de saison 2022-23. Ces méfaits se situent dans le football gabonais, et celui de la RD congolais.

Les annonces d’un arrêt de compétition officielles, par les responsables du football dans ces pays, n’ont guère égayé les coeurs meurtris.

Des questions fusent, quant à l’origine de ces manquements. Pourtant, les conditions d’établir un football local selon les prescriptions de la Caf, sont clairement définies, et connues de l’ensemble !

Pourquoi se livrer à ce type d’aventure, aux fins de ternir l’image de ces pays ? Ce n’est pas plaisant, d’inscrire l’amateurisme et l’improvisation dans les registres de la gouvernance.

Aujourd’hui plus que par le passé, l’univers du football mondial impose, un éloignement systématique et total, de ces pratiques contre-productives à son rayonnement propre.

Il y a également des cas de corruption, d’arrangements de matchs, de paris sportifs ont été dénoncés dans le championnat d’élite du Cameroun. C’est triste et lamentable, que l’on en arrive à ce point de saturation morale. Cette autre douleur marque une grosse déception !

-La licence Caf de clubs

De nombreux clubs du continent peinent certainement, à remplir ces autres conditions édictées par la Caf.

Il s’agit d’un ensemble d’éléments sportifs à présenter, et à garantir (cahier des charges), comme préalables d’une participation aux compétitions interclubs de la Caf. Cette option vise clairement, à implémenter le professionnalisme de clubs à l’échelle continentale. Ceci, par des mécanismes contraignants, aux allures de pas forcés.

Ces exigences normées ne sont pas facultatives. L’obligation de présenter une licence A Caf, pour ce qui concerne les entraîneurs de football, limite certains clubs. Ceux-ci, oeuvrent par des parades particulières, à travers le recrutement d’entraîneurs bouche-trous, pour contourner cette mesure.

Cela remet sur la table des débats, la nécessité pour ces techniciens de se former considérablement, question d’être à la hauteur des attentes.

Il est opportun, que les fédérations elles-mêmes songent dans la foulée, à fixer des montants raisonnables. En vue de stimuler les acteurs, à se former dans un intérêt commun.

De certains avis recueillis, les sommes exigées ne sont pas à la portée de tous. Il ne faudrait pas perdre de vue, que le contexte actuel est marqué par la misère, et la pauvreté présentes dans l’essentiel de clubs. Par extension, joueurs et entraîneurs n’en sont guère épargnés.

Cette situation dans laquelle baigne le football africain, n’est plus un secret pour personne honnêtement. L’on ne saurait par là, trahir ce nuage obscur sur le ciel du football continental.

-Les faiblesses managériales

La triste expérience vécue, lors de l’enregistrement des clubs aux compétitions interclubs de la Caf édition 2022-23, s’est manifestée à travers cette légèreté des fédérations nationales du Gabon et du Sénégal.

Celles-ci, n’ont point engagé tôt, deux clubs pourtant qualifiés à compétir. Cela a été le fait des retards constatés, après la forclusion des délais prescrits par la Caf.

Vraisemblablement, que pareille attitude ne se reproduise plus, ni ici, ni ailleurs. L’on devrait en toute circonstance, tirer les leçon de ses erreurs humblement.

Tout compte fait, le football africain au cours de cette saison 2022-23, a dégagé une assez belle image dans l’ensemble. Au regard de ce qui se produit au quotidien, l’on est en droit d’affirmer, qu’il a de beau jours devant lui.

Il importe à l’effet, de ne point lâcher, et de capitaliser au quotidien ces nombreux acquis remarquablement justifiés, pour sa pleine émergence…

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