jeudi, octobre 17, 2024

La sortie médiatique du Secrétaire général de la Caf (Veron Mosengo-Omba), sur les ondes de Canal+, lors de l’émission « Talents d’Afrique » du lundi 12 juin 2023, est ainsi venue à nouveau, ressusciter des mémoires cette autre compétition interclubs de la Caf. Celle annoncée à grand renfort de publicité, il y a fort longtemps. Malheureusement, peine simplement, à démarrer véritablement, malgré les contours de rêve, que l’on a au départ, fait miroiter aux nombreuses âmes répandues à travers la planète. Que ressort-t-il de cette nouvelle problématique, en rapport d’avec la question de fond, et les vives préoccupations ?

Les axes essentiels qui marquent cette réflexion, ne relèvent guère de fausses prétentions. Il est question dans le fond et dans la forme, d’examiner cette affaire de « Super Ligue Caf », aux allures d’un « bébé mort né », ne rassure pas au plus fort des constats effectués.

Ainsi et dans la foulée, il serait amplement justifié, de passer au peigne fin certains aspects ennuyeux.

. Des principes

Il s’agit simple du point de départ, d’une idée ayant germé dans un seul esprit. Celui du principal maître d’ouvrage de cette « révolution ». Elle est aujourd’hui, perçue comme un véritable caillou, enfoui dans les souliers de gestionnaires du football africain, malencontreusement !

Veron Mosengo-Omba au cours de cette émission, n’a pas un brin d’instant convaincu. Ceci, aux fins de taire le scepticisme présent dans les coeurs meurtris. C’est ce à quoi, une telle initiative a été entamée sous de mauvais auspices. Avec en prime, l’absence d’une étude rationnelle, efficace et réaliste dudit projet à implémenter.

Tous ces malheurs débutent le 28 novembre 2019. Gianni Infantino (Président de la Fifa), instruit l’option d’une compétition à venir sur les terres africaines. Ce fut une grande première !

Le lancement de cette compétition « grandeur-nature » a eu lieu le 10 août 2022 en Tanzanie. L’on a indiqué en ce temps-là, la présence de vingt-quatre (24) clubs devront compétir d’entrée de jeu. Ils (clubs) devaient selon les décideurs, être choisis parmi l’élite du football continental.

Le règlement de cette compétition, prévoyait aussi sur un plan purement sportif ; la promotion et la relégation de clubs.

L’aspect des retombées indique clairement, qu’il y aura un retour financier énorme. La somme avancée à cet effet pour se justifier, ressort la bagatelle de cent (100) millions Usd.

Quant à la répartition des revenus aux clubs participants (24), et les différentes fédérations nationales (54), l’on dira de différents montants à allouer :

-Vainqueur de la compétition, touchera onze millions et demi (11,5 millions) Usd ;

-Chaque club engagé, percevra deux millions et demi (2,5 millions) Usd ;

-Les fédérations nationales verront la sommes d’un million (1 million) Usd, reversée dans chaque caisse. Cet argent servira en théorie, au développement des activités liées au football, à l’échelle nationale.

Voilà en gros, les grands axes prioritaires de ce projet en gestation. Seulement, des réserves surviennent très tôt, installant sans façon un état d’incertitude, de flottement, d’embarras…

. Des doutes

L’initiative ainsi engagée, prévoyait que la Caf recevra la somme de cinquante (50) millions Usd. Cet argent indiquait-on, servirait au développement du football (filles/garçons), le recrutement d’un personnel de classe mondial au service de la Caf, améliorer et rendre toutes les autres compétitions confédérales beaucoup plus captivantes, rayonnantes. La finalité étant, d’intéresser le plus de spectateurs possibles.

Il est également mentionné, le soutien aux compétitions interclubs de la Caf, aux buts d’accroître les performances des acteurs.

Aussi, l’on a évoqué la construction, l’entretien des infrastructures et installations de football. La formation et la rétention des footballeurs talentueux sur place en Afrique…

Ceci a été suffisant beau, pour ne pas susciter de nombreuses inquiétudes.

. Du surréalisme

Cet ensemble de procédés de création, et d’expression ayant utilisé des forces psychiques, se sont malencontreusement libérées du contrôle de la raison. C’est certainement un rêve, qui à présent fait preuve de toute absence de censure au départ.

Le nouveau format de la compétition, contrairement à celui initialement arrêté, s’inscrit indubitablement dans cet ordre de choses.

L’on est passé, à travers une volte-face considérable de 24 à 8 clubs. Ce sont eux désormais, qui auront à compétir dès le mois d’août 2023.

Cet autre repère temporel selon les indications, ne rassure pas effectivement, quant au début certain de cette compétition à date. Les nombreuses tergiversations soulèvent aussi les mois d’octobre, ou de novembre pour le lancement officiel dudit « tournoi majeur ».

Les clubs retenus quant à eux sont fixés. Il s’agira en principe, si rien ne change à nouveau : TP Mazembé (Rdc), Horoya (Guinée), Espérance Tunis (Tunisie), Wydad AC (Maroc), Al Ahly (Égypte), Simba (Tanzanie), Primeiro de Agosto (Angola), Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud).

La question de fond demeure incontestablement, le critère majeur ayant établi strictement ces choix ? Ces clubs sont-t-ils les huit meilleurs des cinq dernières années, selon l’axe indiqué au départ ?

Le règlement de la compétition mention ; des rencontres de quarts, demi-finales et une finale en aller-retour !

L’argument utilisé pour se justifier, indique des responsables de la Caf, qu’ils vont seulement, évoluer graduellement dans la mise sur pied de cette compétition.

L’amas de critiques sur cette initiative abondent, au point de ne pas s’attarder, sur ces avis poignants et choquants.

D’un simple jeu de calcul mental, l’on notera des bénéficiaires de cette compétition, que le vainqueur percevra six (6) millions d’euros, et chaque club engagé encaissera deux millions et demi (2,5 millions) d’euros. Est-ce, la somme annoncée au départ pour les clubs ? Qu’est-ce qui n’a pas marché entre temps, pour justifier ce dégraissage financier ?

. De l’opportunisme

Il est suffisamment clair de l’initiateur de cette affaire, que son comportement consiste tout simplement, à tirer parti des circonstances, en transigeant au besoin, avec les principes.

D’où vient-il, de cette acceptation d’établir la Super Ligue en Afrique, et rejeter la Super Ligue européenne de club en avril 2022 ? Ceci, a fait couler beaucoup d’encre et de salive autrefois !

Dire à présent, que la seule aspiration était visiblement, de chercher à tirer au mieux ses intérêts, n’est pas une injure ou de la calomnie pure. Ce constat triste et amer a longtemps guidé, une option politique imposée au continent africain, et rien d’autre véritablement !

Aux responsables du football africains de comprendre, qu’ils ne sont pas les bien-aimés dans cet univers du football mondial. Les réformes tape à l’oeil sont de vilaines manières, à endormir et mieux assoir sa notoriété au reste du monde.

S’il advenait que cette compétition, se déroule tôt ou tard. L’occasion d’interroger sa capacité, à résister au temps s’impose considérablement. Cette affaire selon le bon sens ne peut, tenir dans la durée, au plus fort de ce qui se perçoit clairement.

Ce n’est pas suffisamment intelligent, de se laisser berner à tous les coups. Pourquoi ne pas mettre en avant ses intérêts, au lieu d’accepter ces soumissions aveuglantes, aux allures de diktat infantilisant ?

Au bout, toutes ces parades ne servent pas l’Afrique du football. La parlotte ne suffit guère, à combler les espoirs attendus. La sortie médiatique du Secrétaire Général de la Caf est tout, sauf une lumière édifiante. On gagnerait à l’échelle continentale, de penser à nous et aux génération futures. C’est bien, ce qui compte plus, que ces inutilités absurdes…

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