jeudi, octobre 17, 2024

La sortie médiatique ce 20 janvier 2023, de l’ancien président de la Caf Ahmad sur les ondes de Rfi, excite de nouveau la réflexion, quant à la gestion des activités au sein du football africain.

Vraisemblablement en guise de confession, l’ex patron du football africain (2017-2020) après avoir purgé sa peine, dit sa part de vérité sur son passage à la tête de la Caf, en même temps qu’il dresse son bilan.

Pour mémoire, avant toute chose, Ahmad a été jugé et condamné auparavant dans sa gestion, pour abus de pouvoir et détournements de fonds destinés au développement du football africain.

Cette affaire remonte au mois de novembre 2020, lorsque la commission d’éthique de la Fifa avait suspendu Ahmad Ahmad, pour cinq ans. Le Tas a en mars 2021, ramené à deux ans cette sanction.

L’essentiel de son intervention médiatique porte, sur le sujet d’actualité, se rapportant à l’affaire qui oppose la Caf, à l’entreprise Lagardère Sports S.A.S, anciennement Sportive S.A. Laquelle gère les droits marketing et audiovisuels sportifs.

Devenu patron de l’instance faîtière du football africain en 2017, Ahmad avait mis abusivement un terme, au contrat qui liait la Caf à cette entreprise.

Cette dernière avait pour mission, de gérer les droits du football africain.

La rupture unilatérale de cet engagement contractuel selon des avis, vaudra un coût élevé à plus de vingt-cinq millions de dollars, qui sortiront des caisses de la Caf.

Aussi grave, que cette dénonciation du contrat a privé la Caf en 2017, d’un milliard de dollars de revenus sur douze ans.

Ahmad se justifie, d’avoir joué le rôle d’aiguillon dans cette affaire aux allures de règlement de comptes.

Quand on sait, qu’un aiguillon d’après le dictionnaire français, c’est une longue perche pointue, utilisée pour conduire et stimuler les boeufs, en les piquant au besoin. Les interrogations qui en découlent, confirment à n’en point douter, la provenance du malaise.



La Fifa est pointée du doigt par Ahmad. Notamment, lorsqu’il parle des partenaires institutionnels.

C’est justement elle, qui selon Ahmad avait incité et manoeuvré le coup. En retour, lui faisait de promesses mirobolantes, à trouver des millions de dollars.

Le temps et la patience l’ayant emporté, l’ex-prisonnier s’est assagi. Certainement, qu’il se sent troublé dans son âme et sa chair, à taire cette mainmise de la Fifa sur la gestion du football africain.

Le vrai visage de cette affaire, selon certains avis se justifierait également, par la présence du responsable Afrique/Caraïbes, autrefois en fonction à la Fifa.

Curieusement et contre toute attente, ce même personnage est devenu secrétaire général de la Caf !

Le jeu flou de la justice égyptienne est questionnable. Jusqu’où est-t-elle sincère, dans sa décision rendue sur le dossier Lagardère ? Était-t-elle, aussi enchaînée dans ce jeu orchestré par la Fifa, auquel fait allusion Ahmad ?



C’est tout à fait étonnant, qu’Issa Hayatou et l’ancien secrétaire général de la Caf, ont été condamnés à payer la somme de vingt-cinq millions d’euros. Pour : « Violation des lois à l’attribution dans des droits de retransmission des compétitions africaines », selon la juridiction égyptienne. Laquelle indique en gros, le motif d’abus de position dominante.

Pourtant, le Tas avait acquitté Issa Hayatou au mois de février 2022, après une décision rendue en juin 2021 par la Fifa.

La moralité qui se dégage de ces affaires, flaire lellouche. Le football africain n’est-t-il pas par hasard, volontairement prisonnier de ses propres compromissions, qui avilissent les âmes et esprits ?



0 Comments

Leave a Comment