mercredi, octobre 16, 2024

Le Championnat d’Europe des Nations dames (Euro), et la Coupe d’Afrique des nations dames (Can) se sont tenus quasiment à la même période (06-31 juillet pour l’Euro, 02-23 juillet pour la Can). L’occasion pour l’OGFA d’évaluer l’organisation et le déroulement de ces deux compétitions.

  • Différences

L’Euro voit le jour en 1984. Le Championnat d’Afrique des Nations naît en 1991(devient Coupe des Nations en 2016). Le nombre de pays participants est de 16 (seize) pour l’Euro, et 12 (douze) pour la Can. Quant au nombre de matchs, l’Euro se dispute en 31 (trente-un) matchs, contre 28 (vingt-huit) à la Can.

  • Enjeux financiers

L’Euro bénéficie de dotations d’une valeur de 16 (seize) millions d’euros, pour l’ensemble de la compétition. La Caf met à la disposition des compétitrices 2.4 (deux et quatre) millions de dollars.

Les retombées économiques enregistrées à l’Euro sont de 60 (soixante) millions d’euros, selon les sources de la Fifa. Pour ce qui est de l’Afrique, rien de concret ne ressort des différentes sources !

  • Les diffuseurs

BeINSport, StarTimes, Canal+, Arryadia puis la BBC (radio) couvrent officiellement la Can. L’Euro a pour diffuseurs ; Canal+ et TF1. Les chaînes et Streaming-Uefa.com sont associés à l’événement européen.

  • L’audience

250 (deux cents cinquante millions) personnes à travers le monde regardent l’Euro. Elles se recrutent dans 195 pays, contre une soixantaine de pays dans lesquels, la Can est regardée (selon VOA Afrique).

  • Les sponsors

Total Energies, 1xBet, Orange, Umbro et TikTok. Ces cinq (5) sponsors accompagnent la Caf dans cette compétition. Ce sont eux qui versent l’essentiel des primes aux sélections nationales africaines engagées dans cette compétition. Le vainqueur du tournoi a empoché la bagatelle somme de 479. 450 euros.

Les sponsors de l’Euro sont au nombre de treize (13) : Booking.com, Euronics, Grifols, Heineken, Hisense, Jusr Eat, Lays, Visa, Volkswagen, Adidas, Hublot, Nike et Tik Tok. La prime aux vainqueurs s’élève à 2.085 millions d’euros, fait des sponsors entre autres.

  • Affluence

L’Uefa avance le chiffre 525.000 (cinq-cent-vingt-cinq- milles) spectateurs présents dans les stades, lors du tournoi final. Les statistiques de la Can ne sont pas encore révélées au grand public. Une certitude, la différence est de taille. Seuls ceux du Maroc, pays organisateur ont drainé les foules. Exemples : Maroc-Nigéria (45.562 spectateurs), Maroc-Afrique du Sud (46.000) spectateurs. Le reste des rencontres se jouaient avec des gradins quasi vides.

  • Les buts

Le total de buts inscrits à la Can est de 63. La moyenne s’élève à 2.25 buts/match. L’Euro produit 95 buts, soit un ratio de 3.06 buts/match.

Lors de la Can, trois (3) joueuses partagent le soulier d’or avec trois (3) réalisations chacune. Il s’agit : Rasheedat Ajibade (Nigéria), Ghizlane Chebbak (Maroc) et Hilda Magaia (Afrique du Sud).

La meilleure buteuse de L’Euro, l’allemande Alexandra Popp, inscrit six (6) buts.

  • Fiches

Sur le plan technique et tactique, la situation est incomparable. Les joueuses européennes sont plus aguerries que celles du continent africain. De manière individuelle ou collective, la démarcation est visible. Les fondamentaux sont bien assimilés, contrôle de ballon, amortis, passes, précision dans le jeu, forme athlétique irréprochable… ne sont pas à remettre en cause, chez les footballeuses européennes.

Les encadreurs techniques sont présents et très à la hauteur des tâches. L’improvisation n’est guère au rendez-vous. Tout est réglé comme sur du papier à musique… bref, l’on ressent de l’activité au quotidien, à produire le bon spectacle au public.

  • Solutions

Elles sont de plusieurs ordres. Néanmoins, l’essentiel consiste à revoir les bases structurelles liées à la formation des entraîneurs et des jeunes joueuses. Les clubs de l’élite en Afrique ont la lourde responsabilité de créer des entités du football féminin, comme c’est le cas en Europe. La Caf essaie de valoriser les compétitions de football féminin, par des matchs internationaux. Il est bon que les fédérations nationales s’engagent résolument à promouvoir ce football, en mettant sur pied de véritables politiques lisibles et réalistes à court, moyen et long terme. Cette option choisie par les pays dominateurs de compétitions internationales, ne relève pas du miracle. Le hasard, une fois qu’on est rendu à un certain niveau de compétition, n’intervient pas. Il faut opérer ces mutations nécessaires. Ce sont elles qui produisent des résultats, que l’on apprécie partout dans le monde…

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