vendredi, octobre 18, 2024

Le torchon brûle vivement, entre le ministère RD congolais des sports, et sa fédération nationale de Football (Fécofa). La raison essentielle repose, sur cette stricte opposition des points de vue, en rapport avec le format d’organisation du championnat national (saison sportive 2023-24). Ledit désaccord, relève d’une absence d’harmonisation d’avis, entre certains clubs, et l’option envisagée par le duo Fécofa/Linafoot (Ligue Nationale de Football). La réaction de la Fifa ne s’est pas faite attendre, à travers cette autre sommation interpellative, en direction de responsables étatiques (RD Congo). De quoi ressort-t-il considérablement ?

Décidemment, les jours se suivent et se ressemblent douloureusement, dans ce football congolais meurtri par de nombreuses divisions, à en croire ce nouvel épisode, qui fait l’actualité depuis le 23 août 2023.

. Le contexte

Il est marqué par un jeu d’intérêts particuliers. Le football de ce pays est depuis le lundi 24 avril 2023, sous administration séquestre. La mise sur pied d’un Comité de Normalisation, telle que décidée par le Conseil de la Fifa, n’arrange visiblement pas les choses.

L’on se mord à nouveau les doigts, après l’arrêt de compétitions, qui est survenu en décembre 2022, puis définitivement confirmé le 28 avril 2023, par le nouveau directoire fédéral (Comité de Normalisation).

Les motifs avancés, pour justifier cette cessation d’activité, reposaient sur deux principaux points : l’absence de ressources financières, et la carence infrastructurelle (stades non homologués par la Caf/RD Congo).

Logiquement, cette attitude avait pour but, de mieux cerner les difficultés, et de solutionner au plus tôt certaines embûches. C’est bien là, l’une des raisons, qui justifierait la mise sur pied, de cet organe transitoire (Comité de Normalisation).

Hélas ! Le désespoir perçu depuis un bon bout, se confirme chaque jour qui passe, au dégoût de ce qui se fait honorablement, selon le bon sens.

. Le malaise

C’est le résultat de ces incompréhensions absurdes, véritables enjeux des acteurs, refusent ainsi, de s’accorder sur l’essentiel.

Sur le champ de bataille se trouvent au départ : certains clubs, puis le couple Fécofa/Linafoot. Au coeur de cette discorde, l’absence d’un accord consensuel entre une bonne partie de clubs, et les instances dirigeantes du football local (Fécofa&Linafoot).

Pour ces derniers, le nouveau format du championnat national saison 2023-24, se jouera sur la base d’un découpage zonal. Les deux zones désignées sont l’ouest et l’est du pays, abriteront les compétitions. Ensuite, auront lieu des play-off, pour déterminer enfin, ces différents rangs qu’occuperont les uns et les autres.

Les clubs n’ont pas trouvé d’intérêt, à partager cette option des dirigeants de la Linafoot, soutenus par ceux de la normalisation (Fécofa). Aussi, les clubs accusent les responsables de la Linafoot/Fécofa, de n’avoir pas été associés, à cette réforme de compétitions, et les différents contours qui vont avec.

L’absence de solidarité au sein du mouvement de clubs, est manifeste à travers l’attitude du TP Mazembé et l’AS Maniema Union. Ces deux clubs partagent fermement, l’initiative prise par la Linafoot et la Fécofa. Cela a été dit, dans de correspondances rendues publiques.

Par contre, le reste de clubs a saisi la tutelle nationale (ministère des sports), pour désapprouver la démarche initiée par la Fécofa et sa Linafoot. L’interpellation émise en direction de l’autorité de tutelle nationale, c’est de solliciter son arbitrage, en tant que chef de famille. Ceci faisant suite, au refus des parties, de s’accorder sur certains aspects vraisemblablement importants. Ce qui paraît admissible en pareille circonstance.

. Les réactions

Au plus fort de cette situation conflictuelle, des assises ont été programmées, aux fins de trouver et d’assoir un compromis. Malheureusement, la rencontre prévue le 10 août 2023 n’a pas eu lieu. Le motif énoncé, est l’absence de la Fécofa à ce rendez-vous.

Pourtant, l’occasion était ainsi venue, de clarifier un certains nombre de points d’ombre, sur ces affaires troublantes.

Le durcissement de ton, et la radicalisation étant à l’ordre du jour. Les parties en crise sont restées, chacune tranchée dans sa position, au grand malheur des acteurs de premier plan.

Le calendrier de compétitions indiquait ce 23 août 2023, comme étant le début du championnat, selon les organisateurs. Évidemment, les choses ne se sont pas bien déroulées, en rapport avec les programmations de rencontres. Certaines se sont jouées, d’autres pas du tout. Le problème de disponibilité des stades, a marqué négativement ledit démarrage.

En remontant le cours de l’histoire, la correspondance du secrétaire général du ministère des sports, adressée aux autorités locales des circonscriptions administratives (territoriales), situe sur le pourquoi des choses.

Body Ilonga, puisqu’il s’agit de lui, ordonnait ainsi ; qu’aucune activité de quelque nature que ce soit, ne se déroule sur les installations sportives du pays. Aussi, affirme-il, que l’idée de réhabiliter ces infrastructures est prioritaire. Afin, de les rendre véritablement conformes aux standards, exigés par les instances internationales de football. Ces instructions conclut-il, « sont de stricte observance. »

Il est suffisamment clair, que la tutelle nationale, celle qui relève de la compétence du ministre des sports (Kabulo Mwana Kabulo), et son secrétaire général (Body Ilonga) entre autres, s’alignent simplement, sur la position de clubs contestataires, opposés à la Fécofa/Linafoot.

L’entrée en jeu de la Fifa se traduit, par ces menaces brandies aux autorités RD congolaises. Le discours de l’instance faîtière est resté constant ; « ingérence dans les affaires de football. »

Ces voix qui se font aussi entendre. Elles ne comprennent absolument rien de la manoeuvre étatique, s’interrogent sur les autorisations, qui ont vu la tenue de la Coupe nationale (juin 2023 dernier), le déroulement des jeux de la Francophonie (juillet 2023 récent), et ces autres activités, qui ont, manifestement été organisées tout ce temps dernier, dans ces mêmes enceintes interdites à présent !

. Les leçons

La permanence du désordre et ces désaccords continus, sont une mauvaise chose pour une activité, qui exige fondamentalement le calme et la sérénité. Ces attitudes relèvent d’un non-sens, et restent contre-productives à toute émergence.

Le Comité de Normalisation étale son incapacité, à unir les acteurs du football, autour d’une même et seule cause. Est-ce, à prédire un avenir sombre à cet organe transitoire, qu’affirmer ce constat triste et malheureux ?

Rien n’est conçu à priori dans ce sens. Les faits actuels sont de gros signes, que cette mission confiée au Comité de Normalisation, ne se fera pas, sans contestations au bout du compte. Ce signal d’alarme, s’appuie sur des expériences antérieures. Il n’est pas bon pour les fédérations nationales, de se mettre à dos les autorités du pays. Ces vives oppositions se transforment très souvent, en un type de bras de fer. Lequel, n’a jamais été admis comme tel, dans un univers marqué par des enjeux, peu perçus par le grand public.

La Fifa qui se prononce en faveur de la Fécofa, met à l’étroit l’autorité congolaise conséquemment. Ce sont les acteurs, que l’on expose, en compromettant l’avenir de cette activité.

En conclusion, la sagesse a de tout temps convié au dialogue. Inutile de mener ces batailles à l’issue incertaines, auront par après des ramifications profondes. Tout arrangement à l’amiable, ferait mieux les affaires de ce football congolais, en pleine détresse depuis un bon bout…

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