vendredi, octobre 18, 2024

La 9è édition du mondial Fifa Dames, Australie/Nouvelle-Zélande 2023 s’est définitivement achevé, pour toutes les 32 équipes participantes (20 juillet-20 août 2023). L’Espagne s’en sort gagnante, après sa victoire finale sur l’Angleterre (1-0 but). En dehors des joueuses africaines, ont marqué de points acceptables. Les entraîneurs et autres arbitres du continent étaient aussi présents. Quels sont les enseignements, à retenir au bout du compte ?

Le tournoi proprement dit, ressort trois aspects indispensables. Ils permettent ainsi, de situer le niveau global du football africain, sur la base d’indices relevés.

. Les chiffres

Sur les 32 équipes, engagées au départ de ce tournoi majeur des Dames, 16 ont franchi la première étape. Parmi elles, figurent 3 sélections nationales africaines. Nigéria, Afrique du Sud et Maroc font partie, du top 16 des meilleures de cette compétition.

La Zambie recalée au premier tour, n’a pas été ridicule, outre mesure. Avec 3 points au compteur, cette équipe a devancé après constat, un bon nombre de sélections nationales, mieux positionnées selon le traditionnel classement Fifa (09 juin 2023).

Au-delà de ces performances globales, qui vraisemblablement ont éloigné du fiasco. On ne se glorifiera jamais, de cette autre dimension, jugée décevante.

La compétition marque 164 buts inscrits (+28 buts inscrits lors des tirs au but/non comptabilisés). L’Afrique a scoré 14/164 buts (+2/28 buts lors des tirs au but/non comptabilisés). Soit une moyenne de 0,08 but inscrit/match. Quant aux buts encaissés, ils s’élèvent à 31/164 buts concédés (+4/28 buts concédés lors des tirs au but/non comptabilisés), soit 0,18 but concédé/match.

Toutes ces moyennes sont très en deçà de l’acceptable. Elles indiquent simplement du continent africain, qu’il accuse un grand retard, sur des aspects liés à la compétitivité. Certainement, que cela marquera profondément les encadrements techniques, présents à ce tournoi en particulier, sans oublier ceux du continent en général.

. Les entraîneurs

Ce sont ceux, ayant pris part à cette compétition, au compte des équipes africaines :

-Desiree Ellis

C’est la seule Dame, responsable technique d’une des équipes du continent. Elle a dirigé la sélection des Banyana Banyana (Afrique du Sud) avec ses possibilités, lors de ce mondial . Son identité révèle, qu’elle est née le 14 mars 1963 (Afrique du Sud). Aussi, ancienne joueuse internationale sud-africaine, son profil n’a guère trahi, la confiance placée en sa personne.

-Reynald Pedros est français, né le 10 octobre 1971 à Orléans (France). Il dirige l’équipe marocaine, depuis le 25 novembre 2020. En quelques années, ce dernier a abattu un travail remarquable. Les résultats actuels militent en sa faveur, quoiqu’insuffisants jusqu’ici.

L’on espère, qu’avec la politique de développement du football dans ce Royaume, il saura davantage, hisser haut la flamme de cette sélection nationale féminine.

-Bruce Mwape est un entraîneur zambien, né le 26 octobre 1959 (63 ans). Ce dernier arrive à la tête du onze zambien, le 01 juillet 2018. Il a écrit, les belles lettres de l’histoire de cette équipe nationale (Jeux Olympiques 2020, Can féminine Maroc 2022).

On lui reproche malheureusement, des gestes décalés, à l’endroit d’une ou de joueuses, dont il a la charge (affaire de moeurs) ! Ce qui n’honore pas, a déteint considérablement son image au sein de l’opinion.

-Randy Waldrum de nationalité américaine, est né en septembre 1956 au Texas. C’est le 05 octobre 2020, qu’il prend les commandes des Super Falcons du Nigéria. Son expérience dans le football féminin, renvoie beaucoup plus aux équipes universitaires. Aussi vrai, qu’il a dirigé la sélection nationale de Trinité-Et-Tobago (femmes).

Il ressort de cette présentation, que 2/4 entraîneurs, présents sur le banc de touche des équipes africaines, sont des expatriés. Les deux autres sont évidemment des locaux, avec en prime une seule Dames dans l’effectif global (Desiree Ellis/Afrique du Sud). Honneur aux femmes !

– Les arbitres

Elles sont quatre (4) au total en Afrique, a avoir participé au mondial 2023. Vicentia Amédomé (arbitre/Togo), Salima Mukasanga (arbitre/Rwanda), Carine Atezambong Fomo (arbitre assistante/Cameroun), Fanta Kone (arbitre assistante/Mali), n’ont pas déçu lors des rencontres, qu’elles officiaient clairement, en observant strictement les lois de jeu.

Aussi vrai, que la question de représentativité des arbitres africains, se pose sans façon. Le constat effectué indique, que la Fifa a retenu 33 arbitres, 55 arbitres assistantes, 19 arbitres assistantes vidéo.

L’on est en droit, d’interroger à la suite, cette faible part des africaines (4/107 arbitres retenues au total). Cela suppose, qu’il y a grandement, à faire dans cet autre domaine de l’activité. La Caf et ses associations nationales doivent à l’effet, se rendre à l’évidence, de ces insuffisances choquantes. Il importe dès-lors, de s’atteler à la seule besogne, gage de tout succès.

Tout compte fait, la fin de cette compétition mondiale des Dames, est l’occasion, pour les responsables du football africain confondus, de s’autoévaluer sans complaisance. Sinon, les mêmes maux produiront de résultats en deçà des attentes. Personne n’attendait l’Espagne à ce stade de compétition, qu’elle vient ainsi, de bousculer un ordre hiérarchique établi en théorie, comme c’est le cas d’espèce (mondial 2023). L’Afrique dispose de nombreuses possibilités. Il suffit simplement d’agencer rationnellement les exigences, aux fins de tirer le maximum de profit.

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