Les deux rencontres des demi-finales (Can U23 2023), ont livré les visages de finalistes. Il s’agit de l’Égypte et du Maroc, s’affronteront dans un duel épique. Au-delà d’une qualification obtenue, en vue des prochains jeux olympiques Paris 2024. La nécessité d’étoffer son palmarès sportif, devient par ailleurs, cet autre objectif capital à atteindre absolument. Qu’en est-il des vaincus, et des vainqueurs à cette étape de compétition ?

Le jeu, les acteurs et les enjeux révèlent au bout de ces rencontres des demi-finales, ces aspects essentiels à retenir.

. Le jeu

1-Confirmation des acquis

C’est en cette réalité, que l’on résumerait les ressorts de la rencontre ; Égypte (1) vs (0) Guinée. Ce score relève d’un réalisme habituel du onze égyptien, vieil habitué de ces joutes sportives exceptionnelles. En guise d’illustration, les indications issues de la fiche technique donnent avantage, aux jeunes (U23) maliens.

De façon concrète, et au regard des données chiffrées retenues : tirs cadrés (Égypte 3/6 tirs réussis) vs (Guinée 5/20 tirs réussis), la possession de balle (Égypte 34% vs 66% Guinée), passes réussies (Égypte 70%/269 passes effectuées) vs (Guinée 85%/502 passes effectuées), corners (Égypte 2 vs 8 Guinée)…indiquent finalement, que le meilleur dans le jeu, n’est forcément le vainqueur d’une confrontation. On peut à l’effet, bien jouer et perdre une rencontre, comme indique cette grave moralité.

2-Le mérite

Le résultat de la seconde demi-finale Maroc vs Mali, a tourné en faveur de l’équipe hôte. C’est la fatidique épreuve des tirs au but, qui a finalement départagé les deux sélections nationales en lice.

La domination marocaine s’est traduite, par l’efficacité de ses joueurs déterminés. Ils ont à chaque fois mené au score, avant de se faire rattraper à la marque. Puis, prendre finalement le dessus sur l’équipe malienne, à l’adresse peu certaine lors de l’exécution des tirs au but.

Plus concrètement, l’on dira des indications de la fiche technique, qu’ils ressortent les données suivantes :

les buteurs (Maroc/Z. El Ouahdi 14’/El Ouazzani 108′ des prolongations) vs (Mali/M. Diambou 66’/I. Maïga 116′ des prolongations), tirs réussis (Maroc 4/11 tirs effectués) vs (Mali 4/20 tirs effectués), la possession de balle (Maroc 57% vs 43% Mali), les passes réussies (Maroc 654/85% de réussite) vs (Mali 499/82%), les corners (Maroc 7 vs 9 Mali)…situent sur la qualité de jeu des protagonistes en compétition.

. Les acteurs

Les quatre équipes rendues à ce stade de compétition, appartiennent essentiellement à deux zones géographiques à l’échelle africaine. Il s’agit de l’Unaf (couvre la zone nord du continent), Égypte et Maroc en sont les représentants. C’est le plein (100%), pour ces deux équipes présentes dès l’entame du tournoi, sont à l’arrivée. Le futur vainqueur sera issue de cette zone confédérale africaine. Aussi vrai, que la tenante du titre est la sélection égyptienne. La logique renvoie à ce que, le trophée restera dans cette partie nord du continent.

Les deux vaincus des demi-finales (Guinée et Mali), appartiennent tous à la zone Ufoa. Les autres zones ont été soit larguées, soit vaincues au départ du tournoi. L’Unifac (Afrique du centre) représentée au départ par le Gabon et le Congo n’ont pas fait mieux, que l’étape des matchs de Groupes. Quant aux zones Cosafa (Afrique australe) et Cecafa (Afrique de l’est), n’ont eu aucune équipe dans ce tournoi des U23.

Il est aussi clair de cette compétition, que désormais l’Unaf enregistrera plus de trophées sur le reste. De façon précise : Gabon (vainqueur en 2011/Unifac), Nigéria (vainqueur en 2015/Ufoa), Égypte (vainqueur en 2019/Unaf) et le vainqueur de 2023 sera également de la zone Unaf.

. Les enjeux

Les enjeux sportifs sont et demeurent, l’essentiel de ce tournoi des jeunes. Une participation aux Jeux Olympiques comme c’est le cas avec Paris 2024, reste un objectif primordial à atteindre. Voilà pourquoi, les demi-finales et le match pour la troisième place, sont les cibles prioritaires des équipes participantes.

L’Égypte et le Maroc ont d’ores et déjà assurés leurs participations, à ce grand rendez-vous planétaire à venir (Paris 2024). Il revient désormais au Mali et à la Guinée, de se défoncer chacun lors du match de classement, en vue d’obtenir le troisième ticket. Le vaincu de ce duel ouest-africain, attendra un match de barrage, pour obtenir une éventuelle qualification. Le défi pour cette autre équipe africaine sera, de vaincre le représentant de l’Asie. C’est dire du chemin à parcourir, qu’il demeure étroit et parsemé d’embûches, pour le Mali et la Guinée.

En guise de conclusion, il est à relever du tournoi U23 en cours au Maroc, qu’il porte de bons fruits. Les résultats obtenus jusqu’ici, ne sont guère le fait du hasard. Le succès des meilleurs est la marque, d’une assez bonne organisation du football de cette catégorie. L’on ne peut à l’effet, vouloir les résultats positifs, et ne pas réunir tous les ingrédients adéquats. Ce sont tous ces paradoxes ennuyeux, font dire du mal des faiblesses managériales actuelles à l’échelle continentale, malgré des différences qui s’opèrent selon les cas…