mercredi, octobre 16, 2024

La décision partielle, rendue par le Jury Disciplinaire de l’instance confédérale africaine le 17 mai dernier, indique clairement au fond, l’attitude urgente pour les décideurs de remplir un devoir. Il est simplement question, de déterminer au plus fort des indications ainsi données, lequel pays remplacera le Gabon. Les effets de cette lenteur, entraînent des remous au sein des opinions. Avec, la surprenante image des listes de joueurs publiées çà et là, en vue d’un même objectif (préparation au prochain tournoi U23). Qu’en est-il considérablement, de cette longue attente d’une simple décision, et la confusion qui règne dans les esprits ?

  • Quoi ?

Il s’agit de cette rocambolesque affaire, du joueur gabonais Floris Djave, a pris part à la double confrontation (Gabon vs Cameroun/25 mai 2023), et (Cameroun vs Gabon/28 mai 2023). Tous ces matchs se sont soldés en définitive, par une victoire de l’équipe du Gabon lors de la fatidique épreuve des tirs au but.

La requête du Cameroun sur l’identité de ce joueur, indiquait clairement, qu’il existe à son sujet, un cas de fraude sur âge. Ce qui vraisemblablement est puni, par toutes les instances mondiales du football.

Le Jury Disciplinaire de la Caf s’étant saisi de la question, a simplement rendu sa décision le 18 mai 2023. En gros, cette dernière a jugé « inopportune » l’accusation du Cameroun. Laquelle portait sur la « falsification de l’âge » dudit joueur. Ce qui suppose de l’accusation de double identité, qu’elle n’est guère fondée.

Par contre, le Gabon est sanctionné par ledit Jury Disciplinaire, pour dit-on, une question « d’erreur administrative ». Elle repose malencontreusement, sur l’inversion de la date de naissance du joueur Floris Djave, à celle d’un autre joueur gabonais.

La peine prononcée en première instance, par le Jury Disciplinaire de la Caf, disqualifie le Gabon, en vue de l’édition prochaine/Can U 2023 et celle à venir.

Le Jury Disciplinaire demandera ainsi dans la foulée, le remplacement du Gabon par une autre sélection nationale, selon les règles édictées en la matière !

  • Pourquoi ?

Cette réflexion s’appuie sur deux aspects essentiels :

Tout d’abord du rejet, celui explicitement révélé par le Jury Disciplinaire de la Caf, ignore conséquemment la démarche du Cameroun, à obtenir gain de cause dans cette affaire ;

Ensuite, l’indication fournie par le Jury Disciplinaire, ne précise dans sa démarche, le remplacement systématique du Gabon par le Cameroun, pour ce qui tient de l’édition Can U23/2023.

  • Comment ?

En l’état, le Gabon et le Cameroun ont sorti chacun sa liste de joueurs, appelés à prendre part, aux différents stages de préparation en vue de cette Can U23/2023.

L’imbroglio actuel, est le résultat de cette décision imprécise du Jury Disciplinaire de la Caf, à remplacer le Gabon. Puis, l’appel interjeté par le Gabon, suite à cette décision en sa défaveur. Enfin, l’absence jusqu’à présent d’une clarification réelle, certaine et immédiate de la Caf justifieraient amèrement ces différentes attitudes.

Des arguments brandis pour relever son droit, le Cameroun a un intérêt certain dans cette affaire. Puisqu’ayant émis des réserves de qualification du joueur querellé. Bien plus, a été le dernier adversaire du Gabon, lors de l’ultime rencontre des qualifications au tournoi Can U23/2023. Dès-lors, le Cameroun devrait selon la logique habituelle, se qualifier, comme c’est le cas d’espèce.

Lorsque le Jury Disciplinaire affirme, au sujet de la requête du Cameroun, qu’elle est « inopportune ». Est-ce, une façon d’indiquer, que le plaignant ne saurait purement et simplement, tirer avantage de cette situation ?

La question d’un appel dit suspensif, que ressort la Fédération Gabonaise de Football présentement, pour se déterminer, quant à l’espoir d’une nouvelle décision favorable à son action. Est-ce un argument tenable, largement suffisant, pour ne pas assurer son éventuel remplacement ?

Et, si cette décision attendue au plus fort des délais étroits, intervienne pendant ou après la compétition, qu’en sera-t-il considérablement de ce Groupe B, dans lequel le tirage au sort a logé le Gabon ?

La sérénité dans la préparation d’un tournoi aussi important, ne prévoit-t-elle pas, d’éloigner toute situation ambigüe, floue et troublante ?

La Caf qui programme ses compétitions, ignore-t-elle les repères temporels de son propre calendrier ? Le début de cette compétition, n’indique-t-elle pas son démarrage le 24 juin 2023, pour définitivement se prononcer ?

Que dire, des dispositions réglementaires de la Caf, en cas de crises similaires ? Pourquoi la stricte application du règlement traîne-t-elle, à se traduire dans les faits ? Serait-ce un jeu d’intérêts, des calculs savamment orchestrés sont à l’origine des imprécisions actuelles ?

En attendant l’épilogue, de cet autre événement peu ordinaire, les esprits surchauffés restent considérablement, à l’écoute de l’instance faîtière du football continental. Il n’y a rien de plus urgent en ce moment, qu’à situer l’opinion instamment.

Toutes les spéculations en cours n’honorent pas, la dignité d’une gestion confédérale, que l’on entend exemplaire sur toute la ligne. Principalement, pour des questions aussi importantes et hautement précieuses.

Il serait raisonnable, d’apporter au plus tôt des correctifs, à ces méthodes infécondes et contre-productives au football africain. C’est un voeu préoccupant…

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