jeudi, octobre 17, 2024

La résolution du problème des âges de jeunes joueurs à l’échelle continentale, reste entière. Malgré les mesures répressives en vigueur, rien ne change considérablement. À quels niveaux se situent les difficultés ?

Cela dure déjà depuis des décennies, que l’on dénonce vivement, ces manoeuvres dépourvues d’éthique, et de morale. C’est en lien d’avec, le trucage des d’âges de jeunes joueurs africains.

Cette attitude qui renvoie, à fausser l’équité, lors des compétitions organisées dans cette catégorie du football, laisse sincèrement les traces profondes, d’une barbarie incompréhensible.

Les acteurs de ce jeu dégoûtant, se recrutent là où, pareilles attitudes ne sont point recommandables, déconseillées et inadmissibles.


La responsabilité parentale, n’est pas à l’effet innocente, sur cette question mauvaise. Ce sont eux qui autorisent, le changement d’âge de leurs enfants. La finalité étant de faire plus jeune ces innocents, contrairement à la réalité vivante. Ceci préoccupe au plus haut point, à verser des tonnes de larmes.


La complicité établie de certains responsables, en charge de la formation des jeunes apprenants, suscite également une profonde amertume. Seuls, l’obtention de résultats sportifs comptent, au détriment des exigences normées. C’est aussi décevant, que ridicule de s’enfoncer dans ces chemins obscurs, teintés de ridicule.


Le procédé qui conduit, à l’établissement de ces actes de naissance, est également questionnable. Quoiqu’ils présentent des formes légales, n’embarrassent pas de scrupule, ceux des responsables véreux et malfaisants, à la manoeuvre sournoise.


Les fédérations nationales, présentent elles aussi des limites, à mener un combat sans façon, de manière efficace. C’est vraisemblablement, une gangrène qui obstrue au passage, la bonne organisation structurelle et fonctionnelle de l’activité.

C’est aussi vrai, que ces nombreux cas avérés de fraudes, ternissent au quotidien, l’image déjà écornée de ce football.

En 2016, avant le début des éliminatoires de la Can U17, les joueurs nigérians échouent aux tests IRM/Caf (Imagerie par Résonance Magnétique). C’est un examen osseux, en vue de déterminer l’âge très approximatif. Sa marge d’erreur reste très infime, dans ce procédé ;

En 2019, après la Can U17 (Tanzanie), la Guinée est frappée par la Caf pour tricherie. La douloureuse histoire, concerne les âges de deux (2) joueurs. Ces derniers présentent deux (2) âges/2 (deux) compétitions différentes. Ce qui pose problème. Les médailles obtenues par la sélection nationale U17 de la Guinée, ont été retirées à l’effet. La Caf l’a par ailleurs disqualifiée, à ne prendre part, au mondial brésilien (Fifa) de cette année. Une amende de 100.000 USD avait été infligée en plus aux fautifs, comme faisant partie des sanctions ;

Les U17 de Guinée

Le récent tournoi Ufoa, a marqué les esprits. La rencontre Mauritanie vs Sierra-Leone qui s’était achevée sur le score de 6-0, en faveur de la Sierra-Leone, étalait au grand jour, des écarts considérables d’âges de joueurs présents au cours de cette rencontre ;

La Can U20 (Mauritanie), a fait jaser plus d’une personne. Le match d’ouverture Mauritanie vs Cameroun, quoiqu’il ne présentait aucune anomalie. Provoquera néanmoins un malaise, lors de la conférence de presse d’après match. La presse locale n’hésitera pas, à accabler le responsable technique du Cameroun. On l’a accusé, d’avoir dans ses rangs, de joueurs plus âgés que la norme prescrite ;

Lors du Championnat Scolaire, U16/RDC en février 2023, de forts soupçons avaient pesé, sur l’âge réel des compétiteurs congolais, engagés dans cette compétition ;

Le tournoi Unifac, du mois de janvier 2023 est riche en déshonneurs. Les U17 de la RDC font parler d’eux en mal. 15/20 joueurs des Léopards étaient plus âges, que ce qu’avaient révélé les tests IRM.


En janvier 2023, la Fécafoot exclut des rangs de la sélection nationale U17, 21/30 joueurs qualifiés de fraudeurs sur âges, après des tests soigneusement délivrés par l’IRM.

Les U17 du Cameroun

Le Tchad, lui aussi engagé dans cette compétition, U17 organisée au Cameroun (2023), n’a pas finalement, pris part au tournoi final. Les raisons sont considérablement les mêmes, que celles liées aux résultats de l’IRM de joueurs retenus. Ils n’étaient pas qualifiés, à évoluer dans cette catégorie.

Tous ces cas énumérés, sont infimes par rapport aux nombreux exemples, déjà perceptibles auparavant. Ceci n’est qu’un brin de sable dans un désert. Il se dégage clairement, un esprit de résistance à combattre ce phénomène nocif, motiverait davantage certains, à poursuivre ce lugubre dessein. Malgré toutes les mesures dissuasives, et de représailles prononcées sur cette situation, l’on marque profondément une grosse interrogation.

« Celui qui, dans le cadre d’une activité liée au football, crée un faux titre, falsifie un titre, fait constater faussement dans un titre un fait ayant une portée juridique ou utilise pour tromper autrui un titre faux, sera puni d’une suspension d’une durée minimale de six (6) matchs. » (Caf).

Les responsables de la Caf à chaque occasion, ne manquent pas, de dénoncer ces pratiques malhonnêtes :


« Il s’agit simplement pour la Caf, de montrer qu’elle est prête, à lutter contre la fraude sur l’âge… » (Augustin Senghor/Comex Caf) ;

« La tolérance zéro vis-à-vis de toute falsification d’âge, est importante pour penser à long terme et non pas à court terme. » (Amr Fahmy/Sg Caf).

Pourtant, l’historique de l’instauration de l’IRM depuis 2018, indique, que tout joueur qui ne se soumet pas à cette obligation, ne prendra forcément pas part à la compétition. Cette condition sine qua non dicte considérablement la conduite à suivre.


Depuis une poignée de jours (avril en cours), le Comex (Comité Exécutif) de la Caf est venu adoucir la loi en vigueur. Désormais, une équipe nationale dans laquelle quatre (4) joueurs seront testés trop âgés, ladite sélection sera conséquemment disqualifiée.

Auparavant, il suffisait qu’un seul joueur, soit détecté pour que l’ensemble, trinque le coup de cette imprévoyance.

À tort ou à raison, l’on a aussi remis en cause, ces résultats produits par l’IRM. C’est le cas des officiels tchadiens, qui lors du tournoi Unifac récemment organisé au Cameroun, avaient présenté les résultats de tests effectués à Douala, dans un laboratoire dit-on agréé. Ils sont allés (résultats des tests) en très grande contradiction, avec ceux effectués officiellement par la Caf !

Au plus fort de cette situation, un constat amer se dégage, en rapport avec cette question d’âges de joueurs. C’est une vieille pratique à anéantir, au plus profond de réformes à mener dans ce sens. C’est une affaire de survie sportive, et d’honneur à préserver absolument…

0 Comments

Leave a Comment