mercredi, octobre 16, 2024

Nous sommes le 23 juillet 2022 au Maroc. La quatorzième édition de la Can féminine s’achève avec la victoire des Banyana Banyana d’Afrique du Sud. La liesse populaire qui accompagne cette prouesse inédite, est saluée 3 jours plus tard par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

Lors de son allocution aux nouvelles championnes d’afrique, il s’indigne de l’inégalité salariale entre les femmes et les hommes, dans le football. II se dit surpris que les femmes touchent dix fois moins que leurs homologues hommes. Cyril Ramaphosa promet de rétablir l’équilibre salarial entre les deux genres et ce n’est que justice.

Le fait n’est pas nouveau en Afrique. Les autorités Sierra-Léonaises se sont déjà engagées dans cette révolution quelques temps avant. L’égalité salariale entre joueurs et joueuses est actée officiellement par les pouvoirs publics dans ce pays. Pourtant le chemin reste long. Les inégalités salariales perdurent à tous les niveaux :  En 2018, le vainqueur de la Coupe du Monde  Messieurs (France) a remporté la bagatelle somme de 32 (trente-deux) millions d’euros. En 2019, les Usa vainqueurs de la Coupe du Monde dames touchent 3.4 (trois point quatre) millions d’euros.

L’Angleterre qui a remporté l’Euro dames ce 31 juillet 2022, a reçu 2.08 (deux point zéro huit) millions d’euros, contre 28.5 (vingt-huit point cinq) millions d’euros remportés par l’Italie, vainqueur du dernier Euro chez les hommes.

En Afrique, le vainqueur de la Can en janvier-février dernier (Sénégal Messieurs) a gagné 4.5 (quatre point cinq) millions d’euros, contre la somme de 500 000 (cinq cents milles) euros qu’a touché l’Afrique du Sud dames, le 23 juillet dernier.

Ces écarts importants sont à l’origine de mécontentements. C’est le cas des footballeuses américaines qui ont saisi le tribunal pour demander l’égalité salariale. Et elles ont eu gain de cause en février 2022 :

« Us Soccer s’est engagé à verser un salaire à taux égal à partir de maintenant pour les équipes nationales masculin et féminin lors de tous les matchs amicaux et tournois, y compris la Coupe du Monde. »

Il est clair pour tous que la Fifa, les Confédérations, les Associations Nationales et les Pouvoirs Publics gagneraient à emboîter le pas, à ce qui se fait déjà en Sierra-Léone et aux États-Unis. C’est un défi à relever, pour la dignité du football féminin…!

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