jeudi, octobre 17, 2024

La correspondance du Tribunal Arbitral du Sport (Tas) en date du 28 juillet 2022, signée de la conseillère Delphine Deschenaux-Rochat, annonce une fois encore, le report de la décision sur les questions de légitimité, des instances dirigeantes du football camerounais.

À ces deux affaires 8338 et 8456 qui visent purement et simplement le depart de l’exécutif actuel de la tête de la Fécafoot, s’ajoute la question liée à la condamnation par le tribunal espagnol, du Président Samuel Eto’o elu le 11 décembre 2021. L’affaire 8338, naît de la volonté des membres de l’assemblée générale de 2009 à faire reconnaître l’exécutif fédéral de 2009, comme légal. Après les procédures internes, selon les dispositions en vigueur à la Fécafoot, cette question est portée à la connaissance de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (Cca/Cnosc).

Le verdict prononcé par cette juridiction, indique plutôt la reconnaissance légale de l’assemblée générale de 2009. Ce qui déplaît à l’équipe dirigeante à la tête de la Fécafoot, chapeautée alors par Seidou Mbombo Njoya confronté à une dualité de fait, notamment la présence de deux assemblées au sein d’une même fédération. C’est alors que la question est portée à la juridiction de recours qu’est le Tas. La seconde affaire 8456, a trait aux membres de l’assemblée générale de 2009 qui s’attaquent aux Statuts en vigueur, ceux de 2021.Bref, ces affaires ont un lien étroit entre elles, puisque les acteurs sont quasiment les mêmes.

La division qui intervient après l’élection du 11 décembre 2021, établit deux camps au sein de l’assemblée de 2009. La frange majoritaire se rallie au nouvel exécutif fédéral élu le 11 décembre 2021, et dans la foulée, engage l’abandon des procédures auprès du Tas. Ce qui n’est pas du goût de certains délégués de 2009, minoritaires qui optent pour la poursuite des procédures.  Entretemps, le tribunal espagnol a condamné le président Samuel Eto’o Fils pour fraude fiscale. La frange minoritaire a sauté sur l’occasion pour adresser au Tas cette autre affaire, par le biais du cabinet d’avocats Morgan…

En réalité, le Tas est une juridiction d’appel, qui n’agit pas en début de procédure. Ce qui suppose qu’il lui est difficile de se prononcer, sur une affaire autre que celle pour laquelle il a été saisi au départ.

Son attitude semble indiquer que les acteurs camerounais doivent aplanir leurs différends avant le prononcé définitif. Les acteurs concernés gagneraient donc à convoquer respectivement deux (2) Assemblées Générales. Notamment l’Assemblée de 2009 et celle constituée en 2021. La finalité de ces assises étant de confirmer les différents soutiens établis depuis lors. Ces délégués majoritairement constitués ont voix au chapitre dans ce type de situation. Puisque détenteurs du mandat de représentants des acteurs du football national, pour qui ils s’engagent à stabiliser et a défendre les intérêts. Voilà vraisemblablement ce qu’attend le TAS, avant de se prononcer clairement sur ces affaires.

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